Santiago de CubaSantiago : où Cuba
Les habitants de Santiago deviennent son sceau distinctif pour leur amour des autres et leur joie constante. Avec presque cinq siècles d'existence, Santiago constitue aujourd'hui l'un des plus importants pôles touristiques du pays. Santiago de Cuba est une communauté au cœur joyeux, ouverte à tous ceux qui la visitent et qui cherchent le mystère du caractère humain ou les trésors de leur naturel. Santiago de Cuba est une province qui dépasse le million d'habitants et elle a plus de six mille kilomètres carrés de superficie. Sa capitale, du même nom, est le centre de la vie économique et sociale. C'est la ville où l'histoire a commencé et où on en écrit une nouvelle page chaque jour. De loin, la ville paraît chevaucher sur beaucoup de croupes comme si elle avançait de la mer au Soleil. Cela est dû à son emplacement sur des collines d'origine marine, dans une vallée entourée de montagnes, qui donne sur la baie, la plus protégée de l'archipel cubain.
HISTOIRE VIVANTE La légende et la réalité se mêlent bien des fois dans l'histoire de Santiago : c'est un exercice récurrent de réalisme magique, impregné de ce qui est épique et invraisemblable. Sa mémoire locale acquiert un caractère universel, car la ville lie son destin si fortement à ce qui est cubain et des Caraïbes, que connaître son passé, est comprendre le devenir d'une partie importante de ce qu'on a appelé : Le Nouveau Monde. Les Santiagueros sont les protagonistes héroïques de tant d'événements historiques, que leur ville a mérité le titre honorifique de « Ville Héroïque de la République de Cuba » et la médaille de l'Ordre « Mayor General Antonio Maceo y Grajales », la plus haute distinction militaire : Santiago est la seule ville dans le pays qui possède ces distinctions. Grâce à sa participation dans l'histoire du pays, Santiago garde comme blason la légende : « Rebelde Ayer, Hospitalaria Hoy, Heroica Siempre » (Rebelle hier, hospitalière aujourd'hui, héroïque toujours).
LE SANTIAGUERO Le Santiaguero est le résultat, le plus original et authentique de ce processus social. Tous les Santiagueros considèrent que les habitants de Santiago constituent l'élément, le plus attirant et distinctif de cette ville. Cependant, le métissage la définit. Le Santiaguero est toujours en train de jouer de la guitare ou du tambour, avec une bouteille de rhum ; de danser sur des rythmes des Caraïbes ou de travailler, de créer : c'est de cette manière qu'il fonde la légende, entre le brouhaha et le dévouement, l'amour de la terre et de son prochain. Santiago de Cuba est une ville de racines musicales. Il suffit de s'approcher de n'importe quelle rue pour percevoir la sonorité qui échappe des bâtiments. Il n'est pas possible de penser à cette ville, sans songer à ses rumbas, à sa trova, à ses sons, et à ses boléros. La ville de Santiago est celle qui représente le mieux Cuba : c'est la ville la plus authentique de Cuba. C'est celle qui la définit et la résume, la défend et la rend forte. L'Association de Journalistes de la Presse Touristique Internationale lui a conféré La Pomme d'Or.
DANS LE BERCEAU DU RHUM Comme le tabac ( le havane), le rhum identifie Cuba. Santiago est le berceau du meilleur rhum cubain, considéré aussi le meilleur du monde. Le rhum est le fruit d'une tradition qui rémonte à la moitié du XIXe siècle. C'est à cette époque que l'ardent nectar, qui était un breuvage agressif aux gorges et grossier au palais, s'est transformé en une boisson légère (avec un bon dégré d'alcool), à la saveur et au bouquet agréable, avec toutes les aptitudes nécessaires pour devenir la boisson sociale par excellence pendant les jours chauds de la région orientale. Actuellement Santiago de Cuba a deux fabriques : celle du rhum Caney (autrefois Bacardí) et celle du rhum Matusalén (autrefois Castillo), avec une capacité de production de neuf millions de litres par an. Dans ces fabriques et dans un musée du centre historique de la ville, on peut connaître mieux l'histoire de cette boisson.
PATRIMOINE DE L'HUMANITÉ Dans un même pays il y a peu de territoires qui puissent se vanter d'avoir plus d'une de ses institutions ou richesses patrimoniales inscrites par l'UNESCO sur la liste du Patrimoine de l'Humanité : Santiago est un d'entre eux. En décembre 1997 cette organisation a donné cet honneur au Castillo de San Pedro de la Roca, plus connu sous le nom de Castillo del Morro (Château du Morro) et presque trois années plus tard, en novembre 2000, l'ensemble de ruines des plantations de café françaises obtient cet honneur. Les colons français les ont créées dans la région orientale, au Sud de l'île, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Ces monuments nationaux et ceux de la Habana Vieja (la Vieille Havane) et ceux d'El Valle de los Ingenios (la Vallée des Usines de Sucre) à Sancti Spíritus sont les seuls à être considérés ainsi par l'UNESCO en raison de « leurs valeurs architecturales, leur niveau de conservation et leur valeur historique ».
LE ROYAUME DES PLANTATIONS DE CAFÉ Dans Le Royaume de ce Monde, Alejo Carpentier imagine ainsi Santiago de Cuba à la fin du XVIIIe siècle : « Pour la première fois on entendait la musique des danses et des contredanses. Les dernières perruques du siècle portées par les fils des colons, tournaient au rythme de vifs menuets qui annonçaient déjà la valse. Un vent de licence, de fantaisie, de désordre, soufflait dans la ville... » D'où la raison par laquelle les Ruines de 180 plantations de café françaises ont été classées par l'UNESCO Patrimoine de l'Humanité. Les colons français ont créé ces plantations de café dans les montagnes de la région orientale, au Sud de Cuba, d'où l'influence bienfaisante laissée par ces vagues d'immigrants qui ont amené à Cuba plus de 30 000 personnes. La région de La Gran Piedra (La Grande Pierre) a été l'un des principaux lieux d'emplacement, mais d'autres ruines se trouvent à El Cobre, à Dos Palmas, et à Contramaestre, dans cette même province et à Yateras, à Niceto Pérez, et à El Salvador, dans la province voisine appelée Guantánamo. La trace haïtienne est présente et on lui rend hommage par les restes de ces plantations de café auxquelles l'UNESCO a donné une distinction, mais aussi avec le quotidien d'un peuple fidèle à ses origines.